Rencontre spontanée entre un Maître et sa chienne

Une balade, un appareil photo et surtout une rencontre entre un photographe, un jeune homme de 22 ans et sa chienne Olympe

REPORTAGE PHOTO

Sébastien Latour

4/10/20254 min temps de lecture

Une balade, à la base juste une simple balade...

Vous aussi, ça vous est déjà arrivé ? Oui, vous, moi, tout le monde !
En tout cas, moi, je suis assez "impulsif" sur les moments où je décide d’aller prendre l’air, ne serait-ce que deux petites heures par-ci par-là.
Il y a une dizaine de jours, j’ai décidé d’une petite balade familiale au Parc d’Olhain, histoire de respirer l’air de la forêt et de profiter du soleil.

Souvent, ces moments s’apprécient plus que d’autres, car rien n’est préparé. Juste marcher, observer.
Ça vide la tête et, aussi, ça permet de croiser d’autres personnes venues faire la même chose.

Et ce jour-là, nous sommes tombés sur un jeune homme assis avec sa chienne, une magnifique Golden Retriever.
Il essayait de faire un selfie avec elle.
Moi, les chiens… il y a toujours eu quelque chose, une connexion entre eux et moi. J’ai toujours l’impression qu’ils le sentent. Ils viennent vers moi, et je vais vers eux.

Les enfants ont hérité de cette connexion avec les chiens, et spontanément, ils sont allés vers Olympe.
Oui, Olympe, c’est son nom. Une Golden Retriever de 7 ans.

Je dois vous dire : je sors rarement sans mon appareil photo.
Depuis quelque temps, le boîtier que j’affectionne, c’est le petit Canon EOS R8.
J’adore lui coller le petit 50 mm f/1.8 d’entrée de gamme, et je prends aussi souvent le 24 mm f/1.8.
Pourquoi c’est important de mentionner l’appareil ?
Parce que sa petite taille me permet de l’emmener partout. Et dans un moment qui était en train de se créer, j’ai pu le sortir et commencer à capturer quelques images, sans vraiment réfléchir au résultat, juste pour saisir l’instant.

Nous avons commencé à discuter avec Baptiste, le maître d’Olympe. Il a 22 ans.
La première chose qui ressort de ses mots : l’amour qu’il porte à sa chienne.
Et c’est touchant. Parce que, d’un coup, l’entendre dire que sa chienne représente tout le bonheur dans sa vie… c’est une belle leçon de vie.
Rien de matériel ici, pas de vacances au bout du monde.
Non, juste une balade près de chez lui, et un moment partagé avec sa chienne.

Pouvoir tout oublier quelques heures, et se concentrer sur des choses simples, sur le partage.
On oublie trop vite ces moments de bonheur, happés par le quotidien et une actualité souvent lourde, où les médias semblent prendre plaisir à nous faire cracher notre négativité.
Alors qu’il suffirait parfois de tout éteindre… et de se recentrer sur ces petites choses à notre portée.

Baptiste, au fil de la discussion, a été touché que je m’intéresse à lui et à sa chienne.
Il pensait que je lui faisais un cadeau avec ces quelques photos.
Mais il ne réalisait pas que c’était lui qui m’en faisait un, en me partageant un instant aussi simple qu’authentique.

Il m’a demandé plusieurs fois combien il me devait.
Je lui ai répondu : rien, rien du tout.
L’amour et la complicité entre lui et Olympe valaient plus que n’importe quelle somme.
Il venait de me “payer” en leçon de vie.
Ajouter de l’argent dans l’équation aurait cassé quelque chose.

J’étais en balade. Lui aussi. Il ne fallait rien de plus.

En ce jour du 10 avril où j'écris ces lignes, cela me rappelle 8 ans jour pour jour en arrière ou je perdis ma petite chienne Cavalier King Charles, Baghera. Aujourd'hui une autre Cavalier King Charles, Oly est à mes côtés(ronflante comme à son habitude...^^)

Il y a des moments qui ne se prévoient pas, qui ne se planifient pas, et qui pourtant restent.
Ce billet de blog, c’est le récit d’un de ces instants simples, spontanés, humains…
Une balade en famille, un appareil photo sur l’épaule, et une rencontre touchante avec un jeune homme et sa chienne.
Pas de projet, pas de contrat, juste une belle lumière, de la bienveillance, et de l’émotion.

J’ai 44 ans.
Et Baptiste, du haut de la moitié de mon âge, m’a rappelé que la jeune génération sait parfois mieux que nous ce que signifie le plaisir simple, sans filtre, sans attente.

Pendant toute la séance improvisée, Olympe passait de main en main pour recevoir des caresses, la queue en mouvement, distribuant quelques bisous à ceux qui prenaient le temps d’être là pour elle.

Ces quelques heures en forêt m’ont offert plus qu’un simple bol d’air.
Elles m’ont rappelé qu’il suffit parfois de ralentir, de s’ouvrir aux autres et de laisser la magie de l’instant opérer.
La photo, ce jour-là, n’était qu’un prétexte.
C’était l’humain qui comptait.
Je vous laisse découvrir quelques images de ce moment suspendu.