Quoi??? Je me lance dans le Mariage???
De mes débuts de jeune amateur photographe à cette nouvelle offre en tant que Photographe et vidéaste dans les Hauts de France
BUSINESS
Sébastien Latour
4/30/202510 min temps de lecture
Je dois t’avouer quelque chose :
—> Quand j’ai commencé à dire à mes proches que je me lancerais dans le métier de photographe et vidéaste, 100 % des personnes me demandaient si j’allais faire du mariage.
À 100 % de ces personnes, je répondais : NONNNNNNN.
Ok, partant de ça, vous allez me dire :
« Pourquoi tu changes d’avis d’un coup ??? »
Pour cela, on va reprendre l’historique de comment j’en suis venu à la photographie.
2005 : ma mère s’est remariée. À cette époque, j’exhibais fièrement mon… HP R507… ouais… c’est un appareil photo, pas une imprimante — si si.
D’ailleurs, ça ressemble à ça :


Ok, ça ne fait pas rêver ?
Et pourtant, j’étais fier. À l’époque, fallait pas me parler de mode manuel, de téléobjectifs à ouverture f/2,8, d’autofocus dopé à l’IA, et encore moins de filmer en 8K60, etc., etc.
Ce jour de mars 2005, me voilà prêt à « copier » le photographe de mariage venu prendre ma mère et son nouveau mari dans les remparts de la splendide petite ville de Montreuil-sur-Mer…
Qu’on ne me parle pas de composition photo non plus, je ne connaissais même pas le terme.
Aux yeux du « vrai » photographe, je devais être un rigolo — le fameux cousin Kévin ou le futur tonton Roger, celui qui vient « emmerder » le « vrai » photographe pendant le mariage.
Heureusement pour lui, il n’a eu à me supporter que le temps des photos de couple dans les remparts… ouf !
Donc, quand il se mettait à un endroit, je me plaçais derrière lui et je shootais avec mon compact sorti d’une vulgaire usine d’imprimantes. Tu le vois, le lourdingue ? Bah… c’était moi !
Résultat : seules les photos prises derrière l’épaule du « vrai » photographe sont… passables.
Les autres, celles faites seul comme un grand, sont… nulles.
Deux jours après, en regardant les photos, je ne comprenais toujours pas.
Je pensais que les près de 5 millions de pixels allaient faire des miracles…
Oui, je croyais que c’était l’appareil qui faisait les photos, et pas du tout le photographe.
Alors ça paraît cliché… mais tout est vrai.
Oui oui c'est comme ça que je prenais des photos de la décoration de la salle préparée pour le mariage...
Cette photo au-dessus est bien de moi.
Je me souviens exactement du moment où je l’ai prise.
Je ne comprenais pas pourquoi mes yeux voyaient des choses que l’appareil, lui, n’était pas capable de restituer.
Cela peut prêter à sourire, je le sais.
Finalement, ce n’était pas l’appareil le problème, mais moi, par méconnaissance.
Prenez un marteau, le plus beau du magasin.
Tapez avec le manche : les résultats ne seront pas à la hauteur du résultat escompté...
LA PHOTO DE MARIAGE C’EST UN MIX DE PLUSIEURS DOMAINES
Quand, trois ans plus tard, j’ai acheté mon premier réflex numérique (un Olympus E-410), je commençais doucement à réfléchir, et naturellement, les photos qui m’intéressaient étaient la photo de rue, de reportage et de portrait.
Cependant, je me contentais de photographier les balades, les proches — comme tout le monde.
Loin de moi l’idée, à ce moment-là, de penser que j’irais plus loin.
Je visitais énormément de sites d’autres photographes, et j’arrivais régulièrement sur des reportages de mariage.
Je remarquais, à ce moment-là, tout le talent de certains, capables de mettre en lumière le mariage d’une toute autre façon que l’ancien photographe que je tentais de copier en 2005.
Ils mêlaient le photo-reportage à l’émotion d’une journée de mariage.
Curieusement, je me sentais plus proche de cette approche.
Le fait d’être la petite souris essayant de capturer les émotions formait en moi une certaine admiration.
Ayant entre-temps découvert les « classiques » de la photographie comme Doisneau, McCurry, etc., j’admirais leur travail et commençais à apprendre la composition.
Et, étant technicien à la base, je décidai de me pencher sur l’optique, ses lois, et le fonctionnement d’un appareil photo.
Parallèlement, je découvris les photos et le travail d’un certain Thomas Leuthard. Ce fut une claque pour moi.
Comme quoi je devais tout reprendre de zéro et essayer de m’inspirer au quotidien.
Je commençais à faire le parallèle entre le monde de la photo de rue, le photojournalisme, le portrait et même la photo de mode.
Le mariage regroupait tout cela.
MAIS, il y a un mais.
Je travaillais en tant que salarié, j’avais un enfant en bas âge, et il n’était pas question pour moi de travailler toute une semaine et de bosser le week-end pour me lancer.
Étant exigeant, je ne me sentais pas non plus légitime.
J’étais conscient du talent nécessaire à la pratique.
Et ce talent, je ne l’avais pas.
Bien qu’aujourd’hui, je parlerais plutôt d’expérience que de talent.
Je pense qu’on peut apprendre dans ce domaine — tous à des vitesses différentes — pour atteindre un niveau acceptable.
2013: JE PHOTOGRAPHIAIS DEJA MON PREMIER MARIAGE:
Bah alors ??? Je l’ai déjà fait, en fait !
Oui, en 2013, mon frère m’a missionné pour être le photographe de son mariage.
Panique générale en lui disant que je n’étais pas du tout à l’aise et que je ne savais pas trop comment m’y prendre.
Lui, il y tenait !
Alors, le résultat ?
Bon, après quelques années, cette photo de la séance de couple est parmi les plus réussies.
Enfin, il y en a d’autres, mais je ne peux pas publier les photos ici.


Reprenons le contexte : je commençais à gérer les modes Manuel, Priorité Ouverture et Vitesse.
La composition, c’était encore bien balbutiant.
Mais malgré tout ce qu’il y avait encore à apprendre, et les besoins matériels nécessaires, j’acceptai.
Je décidai d’investir pour l’occasion.
Je possédais, à ce moment-là, un Nikon D90, un 35mm DX F/1,8, un 50mm F/1,8D, un 85mm F/1,8D, ainsi qu’un vieux 80-200mm F/2,8D dit « à pompe ».
Donc un seul boîtier, mais quand même quelques objectifs.
Je dégotai un Nikon D700 d’occasion avec son grip MB-D10 (il permettait de passer la rafale de 5 images/seconde à 8 images/seconde), ainsi qu’un zoom ultra grand-angle Nikkor AF-S 16-35mm F/4 et un flash Nikon SB-900.
Un coût non négligeable à l’époque pour un amateur comme moi : 2400 €…
QU’EST CE QUI M’A FAIT CHANGER D’AVIS?
Janvier 2024 : j’étais au lancement de mon activité et il était toujours hors de question de faire du mariage.
Enfin… je disais « pas pour le moment ».
Je continuais, depuis toutes ces années, à regarder des photos de mariage, mais je ne me sentais pas à la hauteur.
Les mois passaient, je me concentrais beaucoup sur la définition de mon entreprise et, notamment, sur le domaine de la vidéo pour les entreprises.
Bien que j’aime beaucoup travailler avec elles, l’approche est différente.
Il me manquait encore ce côté « petite souris » — ce moment où j’adore être à un endroit discret et composer une image qui se rapproche d’un domaine artistique, plus que d’un documentaire pur.
Partager les moments d’émotion de personnes qui nous permettent de rentrer dans leur intimité, lors du jour le plus important de leur jeune vie de couple, c’est assez gratifiant.
Alors, à un moment donné, en automne 2024, je me suis posé beaucoup de questions sur les domaines que je garderais au sein de mon activité. Et j’ai décidé ceci :
reportage entreprise
reportage événementiel
portraits de professionnels
particuliers, couples et mariage
Cette dernière ligne serait presque la cerise sur le gâteau, me permettant davantage de liberté artistique.
Le domaine du boudoir m’a toujours intéressé aussi.
Ayant beaucoup de pudeur et de gêne face à une forme de nudité, ou de quasi-nudité, j’ai toujours préféré mettre cette pratique de côté.
Et puis j’aime beaucoup le regard d’une femme dans ce type d’image. Leur travail me touche souvent plus que lorsqu’il est issu de l’œil d’un homme.
Mais c’est un autre sujet, j’y reviendrai peut-être dans un autre post.
Alors, en début d’hiver, j’ai commencé à me renseigner sérieusement sur l’activité de mariage :
comment se déroule le parcours client, les impératifs, et comment se préparer à des moments qu’il ne faut surtout pas manquer.
Je commençais à m’en sentir capable.
J’avais aussi retrouvé confiance en mon matériel : je suis passé à l’hybride Canon depuis plusieurs mois, après avoir lâché Panasonic, car le photo-reportage me posait beaucoup de soucis avec eux.
Reprendre goût à la photo m’a été permis grâce à ce matériel.
Cela ne vous semble pas important ?
Je répondrais que cela dépend des gens et de leur rapport à l’objet.
J’ai toujours eu des émotions liées au toucher — hypersensibilité oblige — et me sentir bien avec l’outil est primordial.
Même si, non, aucun matériel n’est objectivement meilleur qu’un autre, à quelques exceptions près sur les fiches techniques, bien sûr.
Je suis venu à la vidéo par la photo, car c’est la composition qui m’intéresse davantage que le côté « images super léchées de drone faisant des loopings » et j’en passe…
Je réagis à ce qui me procure de l’émotion, à ce qui, disons-le, est intemporel.
Les effets « waouh », ça ne dure qu’un temps… et je m’en lasse vite, au final.
Là aussi, ne m’en voulez pas : c’est un avis totalement personnel.
Donc, j’ai décidé, en ce début d’année, de me lancer comme photographe et vidéaste de mariage.
Je profite des jours courts, pluvieux et froids pour dévorer des formations sur la photo de couple, le posing, l’organisation d’une journée de reportage de mariage, etc.
Et j’ai probablement plus appris ces trois derniers mois que durant les cinq années précédentes.
Preuve, encore une fois, que ce domaine est riche en apprentissages ?
Comme en musique : on dit qu’un musicien de jazz sait tout jouer…
Un photographe de mariage saurait tout photographier ?
Le parallèle est intéressant.
Même si nous avons affaire à des particuliers qui ne se rendent pas toujours compte de ce qu’est ce métier, je pense que je dois essayer la pratique dans les prochains mois.
COMMENT ÉVOLUER VERS CETTE PRATIQUE?
Pour cela, je devais réfléchir à comment procéder.
Je décidai de m’organiser en 3 étapes et de faire un pont entre ce que je savais déjà faire pour arriver au mariage.
1 : Travailler fortement sur le posing et enrichir encore mon expérience avec des… entrepreneurs.
Quel rapport ?
Pouvoir être force de proposition plus que l’unique petite souris cachée. Je dois prendre davantage le lead en guidant les personnes devant l’objectif. Et me challenger sur : « Suis-je capable de guider n’importe qui devant la caméra ? »
Résultat : je cherchai activement des entrepreneurs différents pour les prendre en photo dans leur activité.
Les conditions : que je puisse utiliser les images choisies ensemble pour communiquer, et eux également.
Mission réussie ! Mes séances se passèrent extrêmement bien (certaines sont déjà visibles dans le blog).
Je développai déjà une belle aisance à guider les personnes, chose dont j’étais incapable il y a encore quelques mois.
2 : Chercher des couples maintenant.
Oui, le posing d’entrepreneurs c’est bien, mais il fallait aussi trouver des couples prêts à se mettre devant la caméra, et que je puisse là aussi — avec leur accord — utiliser les photos pour mes réseaux de communication.
Justement, travaillant régulièrement avec la troupe de Gospel United, cette troupe, en lien avec une salle de réception, propose de nombreux artistes et côtoie régulièrement des futurs mariés.
Un couple de futurs mariés me fit confiance pour leur mariage en juin 2026.
Je leur proposai d’être l’un de mes couples pour poser devant mon objectif.
Nous apprendrons à nous connaître et passerons une bonne partie de la journée à chercher des lieux pour les immortaliser.
Et voilà que ces couples me permettent déjà de montrer que je sais faire des photos de couple et ainsi faire le lien avec…
3 : Le mariage !
Oui, avoir des images d’entreprise c’est bien, mais il faut aussi que ça parle à des prospects particuliers.
Et montrer qu’on a filmé une cheminée qui tombe sur un ancien site industriel ou une grosse PME de recyclage de véhicules… faut avoir de l’imagination pour transposer cela à l’univers du mariage !
Il me fallait donc faire ce pont, en prenant de mon temps pour enrichir mon portfolio.
Certains crieront au scandale : oui, ces photos sont gratuites (enfin, pas le mariage de juin 2026 par contre 😄), mais les volontaires ayant répondu présents ont la chance d’avoir des images gratuitement — ou bien ils me donnent ce qu’ils veulent.
On ne fait pas du gratuit pour du gratuit : il faut un but.
Et j’ai déjà énormément gagné à proposer ces séances, qui me permettent aujourd’hui — et me permettront demain — d’avoir de la crédibilité dans certains secteurs.
La suite ?
Dès le mois de juin, mon site dédié au mariage sera en ligne.
Il est déjà créé, mais il demande à être agrémenté d’images dans les galeries correspondantes pour rassurer les futurs mariés.
Je choisis de séparer les deux activités :
Le design d’un site dédié au mariage n’est pas le même que celui, plus cadré, qui met en avant l’institutionnel.
Et inversement pour les futurs mariés.
Il en sera de même pour les réseaux sociaux de communication.
L’offre mariage, et tout ce qui touche aux particuliers, sera plus claire.
Alors… bonne décision de me lancer dans ce domaine ?
Et ce logo que j'ai créé tu en penses quoi?


Tél: 0616160944
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